Une phase primordiale du diagnostic consiste en une série de 5 ateliers participatifs de diagnostic et de modélisation (ADIAG), à savoir un par région plus un atelier conduit au niveau national. Ces ateliers constituent la première phase du processus de modélisation d’accompagnement. Elle participe à:
- Réaliser une analyse institutionnelle du contexte d’intervention,
- Collecter des données techniques de référence
- Identifier, sensibiliser et réunir les acteurs de la filière crabe.
Contexte
Ce premier atelier constitue la première phase du processus de modélisation d’accompagnement. Il participe à réaliser une analyse institutionnelle du contexte d’intervention, à collecter des données techniques de référence et à identifier et sensibiliser et réunir les participants. Elle s’appuiera sur les résultats de l’enquête socio-économique réalisée par l’équipe du CERED et sur l’identification des participants réalisée par le RENAFEP-MADA et l’AMO.
L’atelier était organisé conjointement avec le projet SWIOFish2. Il était de ce fait l’occasion d’initier une réflexion sur la création d’une plateforme de cogestion, son périmètre et ses attendus.
Objectifs
- Composer un premier collectif de représentants des parties prenantes de la filière Crabe dans la région Diana.
- Exposer la démarche de modélisation d’accompagnement et obtenir l’adhésion du collectif.
- Co-construire avec ce collectif un premier modèle conceptuel « PARDIS » de la filière crabe de mangrove dans la région Diana.
Activités réalisées
Visites de courteoisies : Dans le cadre du projet CORECRABE et l’organisation de l’atelier , une introduction formelle auprès des autorités locales compétentes a été initié afin de présenter le projet et d’inviter ces parties prenantes. Les invitations réalisées par l’IRD, se sont faites à plusieurs niveaux administratifs, au niveau des : villages (5 Fokontany identifiés: Antsatrana, Ankaomahity, Ambalahonko, Antsahampano, Ankotika), communes (Collectivité Territoriale Décentralisée ou CTD), Districts (Ambanja et Ambilobe) et la Région Diana.
Identification et enrôlement des parties prenantes : L’identification s’est appuyée sur la connaissance de la zone d’étude acquise au cours de la mission par l’équipe projet. Elle a pris en considération les connaissances antérieures de la chaine de valeur pêche de crabe, les résultats de l’enquête menée par le CERED et s’est effectuée par « chaînage avant » : Chaque entretien était l’occasion d’identifier de nouvelles parties prenantes ou participants.
Entretiens semi-directifs individuels : L’enrôlement s’est appuyé sur la tenue du premier atelier ADIAG : Les membres potentiels du collectif sur lequel va s’appuyer le processus de modélisation d’accompagnement ont été invités à participer au premier atelier du 6 novembre 2020 à la CIRAEP à Ambanja. Le nombre de représentants par partie prenante a été fixé de manière à limiter dans la mesure du possible le nombre de représentants toute en permettant une représentation des 5 villages enquêtés par le projet et des 2 districts d’intervention. On dénombre 9 parties prenantes différentes lors de l’atelier: les Pêcheurs de crabe, les Usagers de la mangrove, les Mareyeurs, les Collecteurs, les Collectivités Territoriales Décentralisées, les Services Techniques Décentralisés, les ONGs, la Société Civile et les Chercheurs.
- Réalisation de l’ADIAG (45 participants) : Le diagnostic rapide de la chaîne de valeur a été réalisé par l’intermédiaire de deux exercices réalisés en sous-groupes (de 14,14 et 15 personnes) et intégralement tenu en malagasy (merina et sakalava): l’Activité 1) orientait les participants vers une représentation de la chaîne de valeur centrée sur la succession des ACTIVITES permettant la circulation des produits depuis leur prélèvement en milieu naturel jusqu’à leur exportation en dehors de la zone d’étude. A ces activités étaient associés les ACTEURS et les RESSOURCES permettant ces actions. L’Activité 2) visait à organiser des discussions et une délibération collective sur les problèmes actuels de la filière crabe, sur les causes et conséquences de ces problèmes et sur les différentes solutions pouvant être apportées pour les résoudre.
Résultats et problèmes identifiés
Le travail des sous-groupes a permis de définir avec précision la représentation de la chaîne de valeur (ou filière) selon l’expérience des participants. Sept étapes-clés ont été mentionnées (Figure ci-dessous), chacune faisant l’objet d’une analyse plus précise:
Au cours de l’atelier ont été recensés et de nombreux problèmes et solutions permettant potentiellement de les résoudre. L’exercice réalisé, très riche, a permis de mettre en évidence 14 problèmes limitant le développement durable de la filière crabe dans la région Diana et d’initier une réflexion collective sur les mesures à prendre pour les résoudre Sur ces 14 problèmes généraux, 3 ont été cités par les 3 sous-groupes:
Problèmes identifiés | Solutions proposées |
1. Dysfonctionnement des instruments de gouvernance | La combinaison de mesures sensibilisation / formation / contrôle-sanction à appliquer à différents niveaux de la filière, pour décourager les pratiques illicites et encourager au contraire les bonnes pratiques dans la zone du PAP BATAN. Il est proposé, la rédaction d’un guide officiel d’application des règlements, rédigé par le MAEPen collaboration avec le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID), à destination des forces de l’ordre visant à clarifier les procédures de contrôle et de taxation des usagers à la barrière économique. |
2. La commercialisation, et en particulier le prix d’achat jugé trop faible | Il est proposé l’instauration au plus haut niveau (national ou régional) d’un prix minimum pour les crabes nécéssitant la promulgation d’un décret interministéreil au niveau national, à l’initiative du MAEP. |
3. La fixation de la date de fermeture de la pêche | Il est proposée d’établir une date fixe pour cette fermeture et de communiquer un mois avant la date prévue. |
Conclusions et Solutions proposées
Le premier atelier ADIAG du projet CORECRABE sur la filière du crabe a rassemblé 45 personnes sur la journée du 6 novembre 2020 à Ambanja. L’ensemble des objectifs ont été atteints, à savoir :
- L’identification, l’enrôlement et le rassemblement d’un premier collectif de 45 représentants légitimes des différentes parties prenantes (pêcheurs, mareyeurs, collecteurs, STD, CTD, projets de développement, société civile et chercheurs) de la chaîne de valeurs du crabe de mangrove dans la zone BATAN,
- L’apprentissage collectif et la mise en perspectives des points de vu sur l’état de la chaîne de valeur et de ces problèmes par chacun des representants des parties prenantes de la filières. Les discussions ont ménées à la formulation et la proposition de solutions potentiellement pertinentes pour résoudre les problèmes.
- La collecte d’informations structurelles sur l’organisation de la chaîne de valeurs crabe de mangrove et l’intégration de ces données dans le modèle de fonctionnement de la filière en cours d’élaboration par le projet CORECRABE.
Parmi les solutions proposées aux problèmes identifiés, on retrouve des suggestions classiques dans la gestion des ressources naturelles et des idées originales plus spécifiques au contexte de la filière du crabe :
- L’instauration au plus haut niveau (national ou régional) d’un prix minimum pour les crabes,
- La rédaction d’un guide officiel d’application des règlements
L’ensemble des détails de ce premier ADIAG est disponible en téléchargeant le Compte-rendu ici.
- Contexte
Ce deuxième atelier fait partie de la première phase du processus de modélisation d’accompagnement. Il participe à réaliser une analyse institutionnelle du contexte d’intervention, à collecter des données techniques de référence et à identifier et sensibiliser et réunir les participants. Elle s’appuiera sur les résultats de l’enquête socio-économique réalisée par l’équipe du CERED et sur l’identification des participants réalisée par le RENAFEP-MADA et l’AMO.
L’atelier était organisé conjointement avec le projet SWIOFish2. Il était de ce fait l’occasion d’initier une réflexion sur la création d’une plateforme de cogestion, son périmètre et ses attendus.
- Objectifs
Composer un premier collectif de représentants des parties prenantes de la filière Crabe dans la région Boeny.
Exposer la démarche de modélisation d’accompagnement et obtenir l’adhésion du collectif.
Co-construire avec ce collectif un premier modèle conceptuel « PARDIS » de la filière crabe de mangrove dans la région Boeny.
- Activités réalisées
Visites de courtoisies: Dans le cadre du projet CORECRABE et l’organisation de l’atelier , une introduction formelle auprès des autorités locales compétentes a été initié afin de présenter le projet et d’inviter ces parties prenantes. Les invitations réalisées par l’IRD et le CIRAD, se sont faites à plusieurs niveaux administratifs, au niveau des : communes concernée par la pêche au crabe et de la Région Boeny.
- Localisation des sites concernés par l’enquête socio-économique Zone 2 Mahajanga
Identification et enrôlement des parties prenantes : L’identification s’est appuyée sur la connaissance de la zone d’étude acquise au cours de la mission par l’équipe projet. Elle a pris en considération les connaissances antérieures de la chaine de valeur pêche de crabe, les résultats de l’enquête menée par le CERED et s’est effectuée par « chaînage avant » : Chaque entretien était l’occasion d’identifier de nouvelles parties prenantes ou participants.
Entretiens semi-directifs individuels : L’enrôlement s’est appuyé sur la tenue du premier atelier ADIAG : Les membres potentiels du collectif sur lequel va s’appuyer le processus de modélisation d’accompagnement ont été invités à participer au premier atelier du 10 novembre 2020 à l’hôtel Coco lodge à Majunga. Le nombre de représentants par partie prenante a été fixé de manière à limiter dans la mesure du possible le nombre de représentants tout en permettant une représentation des 10 villages de pêcheurs répartis dans les 3 districts d’intervention. On dénombre 9 parties prenantes différentes lors de l’atelier: les Pêcheurs de crabe, les Usagers de la mangrove, les Mareyeurs, les Collecteurs, les Collectivités Territoriales Décentralisées, les Services Techniques Décentralisés, les ONGs, la Société Civile et les Chercheurs.
Réalisation de l’ADIAG : Le diagnostic rapide de la chaîne de valeur a été réalisé par l’intermédiaire de deux exercices réalisés en sous-groupes (de 15 personnes) et intégralement tenu en malagasy (merina et sakalava): l’Activité 1) orientait les participants vers une représentation de la chaîne de valeur centrée sur la succession des ACTIVITES permettant la circulation des produits depuis leur prélèvement en milieu naturel jusqu’à leur exportation en dehors de la zone d’étude. A ces activités étaient associés les ACTEURS et les RESSOURCES permettant ces actions. L’Activité 2) visait à organiser des discussions et une délibération collective sur les problèmes actuels de la filière crabe, sur les causes et conséquences de ces problèmes et sur les différentes solutions pouvant être apportées pour les résoudre.
- Résultats et problèmes identifiés
Le travail des sous-groupes a permis de définir avec précision la représentation de la chaîne de valeur (ou filière) selon l’expérience des participants. Six étapes-clés ont été mentionnées, chacune faisant l’objet d’une analyse plus précise.
Au cours de l’atelier ont été recensés 37 problèmes et de nombreuses solutions permettant potentiellement de les résoudre. L’exercice réalisé, très riche, a permis de mettre en évidence 10 classes de problèmes limitant le développement durable de la filière crabe dans la région Boeny et d’initier une réflexion collective sur les mesures à prendre pour les résoudre Sur ces 10 problèmes généraux, 5 ont été cités par les 3 sous-groupes et ont fait l’objet de nombreuses discussions. Certains de ces problèmes sont liés à :
- Problèmes identifiés Solutions proposées
1. Destruction de la mangrove: Le problème est considéré comme sérieux mais ne peut pas être résolu par les acteurs de la filière seule. Il doit être appuyé par actions de reboisement, la création de CLB, la surveillance et la sanction à l’égard des déboiseurs nécessite l’intervention de la DREDD et des forces de l’ordre.
2. La baisse de la ressource: Le problème est perçu comme liée en partie au problématique de destruction de la mangrove et de la surpêche. Le non-respect de la réglementation (Collecte de crabes en dessous de la taille minimale et le non-respect de la saison de ferme) est mis en avant sans qu’il soit établi que le simple respect de cette réglementation suffise à réduire les captures.
3. Un prix de ventre trop faible: Il est proposée l’instauration d’un prix minimum de référence fixé par décret au niveau régional ou national.
4. Monopsone d’un seul opérateur pour l’exportation des crabes vivants: Il est proposée l’octroi de davantage de licences d’exportation de crabes vivants de manière à réintroduire de la concurrence entre collecteurs.
5. L’impact de la corruption sur l’ensemble de la chaine de valeurs: La seule solution évoquée est l’application des textes réglementaires aux différentes échelles administratives.
De manière inattendue, la crise de covid-19 n’a pas été citée comme un problème par les participants au cours de l’atelier. Cette crise a pour conséquence une réduction des débouchés à l’exportation (contraction de la demande) et une fermeture temporaire (en mars 2020) suivie de difficultés du frêt aérien. Seule la fermeture de l’espace aérien – donc des contraintes logistiques supplémentaires – et les irrégularités des vols ont été citées dans un des sous-groupes de travail.
- Conclusions et Solutions proposées
Le deuxième atelier ADIAG du projet CORECRABE sur la filière du crabe a rassemblé 47 personnes sur la journée du 10 novembre 2020 à Mahajanga. L’ensemble des objectifs ont été atteints, à savoir :
L’identification, l’enrôlement et le rassemblement d’un premier collectif de 47 représentants légitimes des différentes parties prenantes de la chaîne de valeurs du crabe de mangrove dans la région Boeny. Ces représentants ont déclaré être satisfaits de la démarche engagée et sont intéressés par une collaboration plus approfondie avec les projets SWIOFish 2 et CORECRABE.
L’apprentissage collectif et la mise en perspectives des points de vu sur l’état de la chaîne de valeur et de ces problèmes par chacun des représentants des parties prenantes de la filières. Les discussions ont menées à la formulation et la proposition de solutions potentiellement pertinentes pour résoudre les problèmes.
La collecte d’informations structurelles sur l’organisation de la chaîne de valeurs crabe de mangrove et l’intégration de ces données dans le modèle de fonctionnement de la filière en cours d’élaboration par le projet CORECRABE.
L’ensemble des détails de ce deuxième ADIAG est disponible en téléchargeant le Compte-rendu ici.